Discussion sur les matières écoresponsables en art

Nous observons que la pratique des arts imprimés et photographiques dans une perspective écoresponsable nécessite une réflexion approfondie sur ses explorations, ses matériaux, ses communautés et ses économies. Présentée dans le cadre du Chantier de recherche sur les pratiques artistiques écoresponsables, la série d’événements Arts et écoresponsabilités propose quatre espaces collectifs de dialogue sur des enjeux liant l’art et l’environnement en temps de crise climatique.

Nous invitons toutes personnes soucieuses de l’environnement à se joindre à nous pour la deuxième occurrence de cette série ayant pour sujet les matières. L’évènement aura lieu à L’imprimerie, centre d’artistes le jeudi 23 mars 2023. La discussion sera animée par l’artiste-chercheur Frédéric Bigras Burrogano, qui aborde dans ses travaux les notions du politique, du territoire et de la matérialité. Iel relancera les interactions entre les intervenant·e·s Alice Jarry, Marianne Lavoie et Juan Ortiz-Apuy tout en ouvrant les échanges avec le public.

Si les artistes visuel(e)s prennent parole sur le monde dans lequel iels font partie, c’est souvent par le biais de constructions matérielles capables d’expression et de partage. Que ce soit par les matières brutes tels les sels d’argent et les pigments naturels, par celles issues des technologies et de la transformation ou bien par celles constituant nos corps. C’est dans cette optique que nous tenterons de comprendre nos relations à celles-ci et les histoires qui y sont attachées. Quelles responsabilités avons-nous envers les matériaux de création, leurs cycles de vies et leurs provenances, et ce, en relation avec l’économie d’extraction canadienne? Comment déconstruire les récits que nous entretenons à propos des matières dites « inertes » et comment ces histoires perpétuent-elles le narratif anthropocentrique qui positionne l’humain non pas au sein du monde dont il fait partie, mais bien au-dessus? Quelles sont les stratégies de l’artiste pour faire réfléchir et ressentir les matières tout en minimisant l’empreinte écologique de sa démarche?