Une initiative qui défend le maintien et le développement de l’accès au fleuve dans le Centre-Sud depuis 2012, afin de répondre à la volonté des Montréalais.e.s de s’y rapprocher.
Avril 2024
Texte par Pascale
Illustration par Philippe
Les Ami·es du Courant Sainte-Marie qu’est-ce que c’est?
Des voisin.e.s qui explorent depuis 2012 les façons de briser les murs qui empêchent l’accès citoyen au fleuve dans notre quartier. Au fil du temps (plus d’une décennie d’engagement!), plusieurs pistes de solutions ont été proposées et illustrées soigneusement par des dessins et vidéos: passerelles et observatoires, lien mécanique vertical au niveau du pont, grande plage au Vieux-Port… Toutes ces options sont défendues en continu auprès de nombreux partenaires privés et gouvernementaux.
Au siècle dernier, on pouvait se baigner dans le fleuve depuis l’île Sainte-Hélène. Un peu plus près de chez nous, au parc du Pied-du-courant, il était possible de contempler les flots par-dessus les containers car ils étaient en simple hauteur. Pour retrouver un accès visuel depuis notre rive, l’option jugée la plus facile est d’aménager un promontoire naturel dans la partie Est du parc.
Que conseiller à quelqu’un qui aimerait commencer une initiative citoyenne similaire?
Nous devons redécouvrir la force et la chance que nous avons de vivre aux côtés d’un fleuve si puissant et majestueux situé à moins de 500 mètres. Le rêve d’une reconnexion à «Magtogoek», le chemin qui marche des Premières Nations, peut devenir réalité. C’est un enjeu de santé, d’éducation et d’environnement. «Là où il y a la volonté, il y a un chemin. On est ouverts à toutes vos idées. Dites-nous ce qui vous allume» !
Aujourd’hui, nouvelle opportunité, on finance massivement la mise en valeur de l’île Sainte-Hélène. Près d’un milliard de dollars seront dépensés dans le cadre du plan directeur 2020-2030 du parc Jean-Drapeau: une grande promenade fluviale sur les berges se concrétise. Nous, les riverain.e.s immédiats de ce joyau vert et bleu, nous devrons nous assurer de son accès universel via le pont pour notre bien-être à tous.tes!
Quels sont les principaux défis et apprentissages dans le cadre du projet?
Il faudrait réussir à cohabiter avec les activités portuaires du Port de Montréal. Nous avons constaté aussi qu’il était nécessaire de mobiliser les autres personnes habitant le quartier en leur demandant un soutien plus actif. C’est un travail qui demande passion et persévérance mais, l’expérience l’a montré, il enrichit et porte fruits.
Pour donner votre avis, apporter votre appui au projet du promontoire Poupart ou rejoindre l’équipe des ACSM: amiesducourant@gmail.com