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Le Croc bouffe, qu’est-ce que c’est ?

Le Croc bouffe est une initiative citoyenne enregistrée qui oeuvre pour contrer l’insécurité alimentaire en fabriquant des boîtes extérieures dans lesquelles les citoyens peuvent y déposer et y prendre de la nourriture. Les boîtes sont installées sur l’espace public dans des régions spécifiques dans lesquelles les classes socioéconomiques basses côtoient celles plus aisées. Les boîtes du Croc bouffe représentent une action citoyenne directe afin de remédier au gaspillage alimentaire tout en soutenant la communauté qui peine à se nourrir dans le climat économique actuel. « C’est plate à dire, mais on va avoir un manque quelque part si on ne peut pas s’échanger les biens que l’on a en trop » dit le fondateur de l’initiative. Ce projet étant originaire d’Hochelaga, les trois premières boîtes ont fait apparition dans le centre d’Hochelaga, Pointe-aux-Trembles et Tétreaultville il y a quelques temps. Depuis, Mael et le groupe de Croc bouffe ont installé plus de 50 boîtes dans l’ensemble du Québec et continuent d’en créer.

Que conseiller à quelqu’un qui aimerait commencer une initiative citoyenne similaire ?

Mael recommanderait d’entrer en contact avec les projets qui existent déjà. Les personnes qui ont de l’expérience avec la création d’initiatives préexistantes ont une bonne idée des défis qu’il faudra surmonter. Le Croc bouffe a lui même prêté main forte à d’autres initiatives débutantes comme la friprue et le frigo communautaire de Tétrauville. Après quoi, il est aussi important de s’informer des restrictions de chaque quartier qui pourraient mettre des bâtons dans les roues du projet. Par exemple, le Croc bouffe installé dans le quartier d’Anjou a connu plusieurs embûches en raison de normes de pollution visuelle qui rendent les projets d’installations publiques beaucoup plus compliqués.

Quels sont les principaux défis et apprentissages dans le cadre du projet ?

Généralement, une telle initiative demande du matériel et la question de la couverture des frais se pose. Dans le cas du Croc bouffe, il y a besoin de bois, de penture, de vis, de vernis, de peinture et aussi d’un moyen de transporter les boîtes. Pour couper les coûts, l’équipe du Croc bouffe récupère des matériaux. L’équipe doit certes toujours payer pour le vernis et le gaz pour le transport, mais avoir enregistré l’initiative comme un OBNL offre une petite part d’aide dans la couverture des frais.