Joyeux printemps! La version imprimée du calendrier du mois d’avril, disponible à télécharger en PDF!
activités
Le 6AM Club d’Hochelaga
On vous présente une communauté de course sociale basée sur les valeurs de bien-être, de plaisir, d’entraide et d’inclusion.
Avril 2024
Texte par Pauline | Illustration par Philippe
Qu’est-ce que le 6AM Club Hochelaga?
Le 6AM Club d’Hochelaga, c’est une communauté de course sociale qui se réunit tous les mercredis matins pour un petit jogging matinal. Mais ce n’est pas la seule – il existe plusieurs communautés. En effet, le 6AM Club est une idée de William Fugère, qui courrait tous les matins à Blainville, et qui a, petit à petit, proposé à des ami.e.s et voisin.e.s de se joindre à lui. Ainsi est née la première communauté Le 6AM Club en mai 2021. Une personne à Villeray l’a contacté pour en partir une également et cela a eu un véritable effet boule de neige: aujourd’hui, il y en a plus de 78! L’idée du 6AM Club s’est même exportée à l’international, comme en France et en Suisse. Pour le 6AM Club Hochelaga, il s’agit de la 3e saison. Audrey Racine et Gabriel Rondeau en sont les ambassadeur.ices.
Audrey nous rappelle qu’il ne s’agit pas d’un club de course mais d’une communauté de course, et la nuance est importante. Le rythme et la distance sont accessibles et surtout ce sont les mêmes pour tout le monde! En effet, l’initiative est basée sur les valeurs de bien-être, de plaisir, d’entraide et d’inclusion. Pour certaines personnes aguerries, ce sera leur course facile de la semaine, alors que pour d’autre ce sera un entraînement: ce qui compte, c’est l’inclusion de tous.tes!
Quand courrez-vous?
Le 6AM Club d’Hochelaga se rencontre entre le mois d’avril et le mois de novembre tous les mercredis matins à 5h45 à la fontaine du marché Maisonneuve. À 6h, Audrey lance les exercices d’échauffement, puis, vers 6h05, le groupe part pour un 5 km de course. La distance maximum des communautés est d’approximativement 5,5 km; le rythme oscille toujours entre 6,15 et 6,45 minutes par km pour que cela reste accessible. La petite équipe monte l’avenue Letourneux, passe par l’avenue Pierre-de-Coubertin, monte dans le Parc Maisonneuve puis revient sur ses pas. Le retour se fait au Canard Café; toutes les communautés sont liées à un café indépendant.
Qu’est-ce que les gens en retirent?
Le 6AM Club d’Hochelaga a du succès: à la mi-été, on compte 55 coureur.euse.s par matinée! En général, il y a une quarantaine de personnes qui revient toujours. Le monde se passe le mot et l’engouement est au rendez-vous! Il y a même des personnes d’autres communautés qui se joignent à celle d’Hochelaga. Au 6AM Club, il y a un réel esprit de communauté et d’entraide, des amitiés se créent, on se fait des recommandations pour des emplois, des couples se seraient même formés… Une belle aventure humaine, pleine d’énergie et de bonne humeur!
Contact:
@audreysracine sur Instagram
audreysracine@gmail.com
Autres articles
Initiatives de quartier en solidarité avec la Palestine
Des regroupements de quartier pour supporter la Palestine voient le jour dans Hochelaga, Laurier-Ste-Marie (LSM), et ailleurs au pays. Les demandes sont directes: un cessez-le-feu permanent en Palestine, la fin du siège à Gaza, et la fin de la complicité canadienne dans le génocide.
Février 2024
Texte par Sam | Collages par Besse
Palestine libre, et fin au génocide! On appuie les actions des comités locaux et nationaux!
Le génocide en Palestine peut facilement sembler comme un enjeu trop grand pour nous. Mais des organisateur·ices issu·es de divers milieux militants ont décortiqué la tâche en morceaux digestes “à échelle humaine”. Illes invitent les résident·es de circonscriptions-clés à persuader chacun leur propre député·e de prendre position publiquement.
Les groupes Hochelaga pour la Palestine et Laurier-Ste-Marie pour la Palestine ont vu le jour à l’automne. Puis, le 18 décembre a eu lieu une première grande journée nationale d’actions, où des manifestations étaient tenues devant les bureaux de divers ministres (dans ces cas-ci, Soraya Martínez et Steven Guilbault). La mobilisation a décuplé.
Hochelaga et LSM pour la Palestine sont tous deux coordonnés par un comité national. Leurs actions se classent en deux stratégies. La première vise à persuader des personnalités publiques proches de leurs député·es à prendre position publiquement contre le génocide (en envoyant des courriels, en faisant des appels et en ayant des rencontres). La seconde vise à mobiliser les autres résident·es de leurs circonscriptions (en organisant des activités et en faisant de l’affichage et du tractage).
La diversité et le potentiel des stratégies proposées donne aux militant·es confiance en leurs capacités. Leurs objectifs sont réalisables, et leurs actions amplifiées par le fait que de multiples groupes partout au pays les portent en choeur. Leur activisme permet aussi de tisser des solidarités entre voisin·es de tous âges et tous milieux.
Malgré le vaste support des populations de LSM et Hochelaga pour ces demandes, nos député·es tardent à suivre. La pression devra être forte.
Une autre journée d’actions a lieu le 28 janvier, et une semaine d’actions est prévue du 19 au 25 février. Plusieurs activités sont au programme, dont des assemblées de quartier où des politicien·nes du coin seront invité·es. Notez ces dates à vos agendas, et gardez-vous au courant via les pages Instagram des deux collectifs.
Pour vous impliquer avec Hochelaga pour la Palestine, contactez-les à l’adresse hochelagapourlapalestine@gmail.com ou sur Instagram @hochelagapourlapalestine.
Pour vous impliquer avec Laurier-Ste-Marie pour la Palestine, contactez-les via lsm4palestine@gmail.com ou sur Instagram @lsm4palestine.
Vous pouvez aussi remplir ce formulaire pour montrer votre intérêt à vous impliquer, peu importe la circonscription: https://link.infini.fr/palestine.
Autres articles
Ciné-Club Caserne 45
Installé dans l’ancien bâtiment de la Caserne 45, le Ciné-Club porte aujourd’hui son nom. Y a pas l’feu icit ! Y a juste la chaleur d’une rencontre cinéphile en plein hiver. Chaque premier et dernier lundi du mois, à 19 h à la Maison de la culture Maisonneuve (4200 rue Ontario Est), un bon film vous est proposé pour… 3 $ seulement !
Février 2024
Texte par Scyne | Collages par Besse
Des rencontres qui réchauffent le cœur sans mettre le feu aux poches.
Le Ciné-Club Caserne 45 est une initiative citoyenne sous forme de soirées cinéma hébergées par la Maison de la culture. Il est devenu un OBNL en 2022. Après l’isolement causé par la pandémie et nourri par la montée du streaming, partager un moment autour d’un film permet de tisser des liens réels avec les personnes de son quartier. Et le succès est au rendez-vous ! « La rumeur s’est propagée plus rapidement que l’odeur du beurre et nos films affichaient régulièrement complet » nous dit André, l’un des membres fondateurs du ciné-club, présent depuis le début de l’aventure.
Depuis 2013, les initiateur.rices du projet citoyen sont animé.e.s par l’idée de créer une communauté autour d’un ciné-club de quartier avec une contribution modique, cinq fois moins chère qu’une entrée régulière de cinéma. L’idée était de permettre à toustes les résident.es du quartier de s’offrir une sortie pas chère en bénéficiant d’une programmation riche. À chaque saison, une équipe de passionné.es et de bénévoles fait une sélection variée de films : un tiers environ est québécois et le reste -issu de la francophonie ou de la scène internationale est projeté en version originale avec des sous-titres en français bien sûr.
Pour connaître la programmation ou pour devenir membre, c’est via la page Facebook Ciné-Club Caserne 45.
Si vous ne connaissez pas déjà le Ciné-Club, allez donc le découvrir, rencontrer du monde, discuter du film et puis de bien d’autres choses. Être ensemble, partager un moment de convivialité dans un même lieu et échanger est aujourd’hui un acte de lutte citoyenne.
Autres articles
Les tawashis de Nathalie
On continue cette série de courts articles mettant en lumière les actions citoyennes du secteur. Ce mois-ci, on est allé voir Nathalie, artiste récupératrice, qui recycle les chausettes des gens du quartier.
Décembre 2023
Texte et photo par Scyne
Nathalie fabrique des tawashis (petite éponge faite avec de la récupération de tissus) depuis presque deux ans. Elle a découvert cet art dans l’atelier de bricolage de sa mère qui habite St-Malachie (près de la Beauce). Elle a eu un coup de cœur pour cet art du tissage à la main, sur petit métier. Depuis, elle aimerait « qu’il y en ait partout ! » Aujourd’hui, elle fait des tawashis de couleurs et de tailles différentes en utilisant des chaussettes récupérées à l’Éco-quartier Ville-Marie. Les bas trouvent ainsi une vie nouvelle dans notre quotidien, pour de multiples usages.
Qui est Nathalie ?
La révolution par l’écologie, Nathalie y croit depuis longtemps. Le déclic a eu lieu avec les journaux que lisait son grand-père alors qu’elle les voyait s’empiler à la poubelle. Elle avait alors 17 ans et a réussi à trouver une compagnie pour les prendre et les recycler (au début des années 80). Sa conscience de l’importance de la réduction de ses déchets, de « faire des choses pour la planète à chaque jour », était déjà un mode de vie dans la campagne d’où elle vient. Bien avant que cela ne devienne une mode en ville, faire son compost faisait partie intégrante de ses pratiques quotidiennes.
Nathalie a aussi fondé il y a quinze ans, le Salon des Artisans Récupérateurs. Elle a toujours cru à l’importance d’instaurer et de renforcer le réseau de récupération des déchets pour créer de nouveaux objets. D’ailleurs, elle lance ici un appel à toute personne intéressée par la récupération des bouts de bas dont elle ne se sert pas, pour de la bourrure par exemple.
Si jamais il vous venait l’envie de récupérer des articles du quotidien pour un projet,
vous pouvez contacter l’Écoquartier pour ajouter une boîte à cet effet dans leur centre de tri.
La personne resposable du centre de tri s’appelle présentement Mariam: 3rv@sem-montreal.org.
La fabrication du tawashi
Le processus demande patience et application. Nathalie a commencé par fabriquer elle-même le métier à tisser, instrument particulier adapté à la technique du tawashi. Elle récupère des bas, les désinfecte, les lave, les trie selon la grandeur et la couleur. Elle taille les bas traités en bandes d’environ 1 pouce qu’elles tissent par la suite pour obtenir des petits carrés, colorés et épais. Ces carrés, ou tawashis, servent à nettoyer la vaisselle, porter un chaudron chaud, déposer un savon, laver la baignoire, etc…
De l’art utile et écoresponsable, on aime ça !
Pour en savoir plus sur les tawashis et/ou pour récupérer du textile, n’hésitez pas à contacter Nathalie: nathaju@65hotmail.com
Autres articles
La Guillotine, collectif d’impression
On continue cette série de courts articles mettant en lumière les actions citoyennes du secteur. Ce mois-ci, on est allé voir les gens de la Guillotine. On a aussi rencontré Nathalie, artiste récupératrice du Centre-Sud – pour lire sur ce qu’on a appris avec elle, c’est juste ici.
Décembre 2023
Texte par Catherine-Laure | Image par Juliek (@juliek_artist)
C’est dans un petit atelier exigu situé dans le Pavillon d’éducation communautaire d’Hochelaga-Maisonneuve (PEC) que se réunissent et travaillent les membres de La Guillotine, un collectif d’impression et d’édition féministe auto-géré. L’énormité des machines d’impression domine la pièce. Ces mastodontes mécaniques dégagent une certaine mystique, rappelant aux personnes non-initiées l’immense puissance cachée dans leur silhouette. La juxtaposition du petit espace avec la nature percutante du travail du groupe impressionne. Sur une base volontaire, les membres prennent des décisions collectives, font les suivis des dossiers et y mettent du leur dans la réalisation des projets par et pour des gens du quartier.
Un projet artistique et politique
La Guillotine regroupe des femmes et des personnes non binaires qui partagent une idéologie féministe radicale commune et une passion pour l’art imprimé que ce soit par la lecture, l’ouvrage, l’édition ou la fabrication. Si le collectif s’est officiellement institutionnalisé il y a plus d’un an, la plupart des membres se sont rencontrées il y a une dizaine d’années à travers des projets militants et politiques dans le quartier et le milieu étudiant. Leurs expertises respectives et partagées se sont développées au fil du temps, entre autres dans l’infographie, le design, l’impression et la confection d’affiches et de bannières pour différentes luttes. L’envie de réaliser un projet artistique et militant ancré dans la communauté dans laquelle les membres vivent, travaillent et luttent a germé vers 2019 et le collectif s’est lancé dans cette initiative commune en 2021.
Instances d’implications dans la communauté
Le collectif la Guillotine s’implique artistiquement et politiquement dans Hochelaga-Maisonneuve. En plus de collaborer avec d’autres collectifs d’impression et d’édition, il a fabriqué un zine-album avec la poésie de Névé Dumas et la musique du groupe post-rock émergent Sauf les drones. Il s’est aussi penché sur la question des espaces urbains abandonnés avec la production du zine Histoire de terrain vague de sa propre initiative et la réalisation du feuillet École de la friche à défendre en partenariat avec le réseau de recherche Inter-friches et le mouvement Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM.
Le collectif La Guillotine est actif sur Instagram! Suivez-les ici.
Leur déménagement arrive bientôt dû à l’éviction des OBNL du 1691 Pie-IX.
Après cette période de remous, illes seront à nouveau prêt·es à accueillir de nouveaux projet et volontaires.
Le projet phare: l’agenda annuel 2024
Le collectif a impliqué, pour la première fois, la communauté dans la réalisation de la troisième édition de son agenda annuel en lançant un appel de textes sur la thématique ‘mutations’. Six textes écrits par des personnes non binaires et s’identifiant comme femmes se retrouveront dans les 500 exemplaires tirés.
Malgré les défis rencontrés, le collectif a su persévérer dans la réalisation de ce travail titanesque commencé en février. Défiant la possibilité imminente d’une délocalisation, il continue de poursuivre ses projets tout en s’engageant activement avec les organismes résidents au 1691 Pie-IX dans la lutte pour préserver ce pôle communautaire de l’est de Montréal menacé d’éviction d’ici la fin de l’année 2023.
La Guillotine continue de se projeter vers l’avant, envisageant un avenir où il occupe un espace dans lequel il peut développer des projets pérennes, laisser accès aux artistes de la communauté, offrir des ateliers et devenir un lieu de partage de connaissances et d’auto-gestion. En attendant, le lancement de son agenda annuel met un terme à 2023 et prépare le terrain pour 2024.
À vos agendas!
Le lancement de la troisième édition de l’agenda annuel de La Guillotine aura lieu le vendredi 8 décembre 2023 de 19h à 23h. L’événement se déroulera à L’Achoppe, centre social autogéré situé au 1800 avenue Letourneux. Soyez au rendez-vous! Au programme: des festivités, des lectures, de la musique, des boissons, des articles et, bien sûr, des agendas!
