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Effervescence citoyenne

Effervescence citoyenne

Pour des quartiers vivants

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communautaire

Hochelaga Ludique

Depuis environ un an maintenant, un groupe de 8 amateurs de jeux ludiques se rencontrent dans un but commun: celui de créer un espace inclusif où les gens du quartier pourront venir jouer à une multitude de jeux de tables et de jeux de rôles.


Décembre 2024
Texte et illustration par Kin


Le projet d’Hochelaga Ludique débute quelque peu après la fermeture de la boutique Dragon de cuivre et tente d’apporter une approche à but non lucrative pour pouvoir redonner un espace à la communauté Hochelagienne, qui se retrouvent maintenant sans endroit de prédilection pour se rencontrer et socialiser dans un climat inclusif pour tous.

Un centre communautaire assaisonné au goût du jeu

Le futur emplacement de l’organisme organisera des évènements de jeux et des rencontres mensuelles et hebdomadaires ainsi que sporadiques, par exemple lors des « pre-releases » de certains jeux comme Donjons et dragons et Magic the Gathering.

Les utilisateurs auront l’option de s’abonner avec une cotisation annuelle ou mensuelle, pour couvrir les frais des locaux, et ainsi d’avoir un accès sécurisé aux espaces communs 24 heures par jour, 7 jours sur 7. Les membres qui participent à la vie communautaire au sein de l’initiative auront aussi la possibilité de réserver l’un des espaces de jeu à partir d’un horaire web pour organiser leurs propres soirées de jeux.

Bien que certains bars et cafés du quartier organisent des soirées de jeu, il n’existe actuellement pas d’environnement public où les joueurs sont à l’abri du bruit et où il est facile de se déplacer à tout moment peu importe son degré de mobilité physique. Hochelaga Ludique se revendique donc comme un centre communautaire assaisonné au goût du jeu.



Le Dragon de Cuivre

Anciennement situé au coin d’Ontario et de Nicolet, le Dragon de Cuivre avait su faire sa place dans le cœur des amateurs de jeux de rôles du quartier. Cette petite boutique, créée par un couple dont l’un des partenaire s’identifie comme une personne non binaire, mettait de l’avant l’inclusivité au sein des gens qui occupaient l’espace lors des évènements. La mission de la boutique? Populariser et démocratiser les jeux de rôles dans un aspect local.

C’est malheureusement en novembre 2023 que le Dragon de Cuivre ferme ses portes dû au prix grandissant du loyer, ce qui a eu comme conséquence la dissolution des groupes qui s’étaient liés d’amitié grâce à leur amour commun des jeux ludiques et au climat de tolérance qui régnait dans l’établissement.

Hochelaga Ludique, une initiative créée par les anciens clients de la boutique, arrive comme une solution à but non-lucrative pour recréer un espace de rencontre qui ne laisserait personne n’avoir à dépendre des revenus du local pour arriver à leurs besoins primaires et qui serait éventuellement en mesure d’avoir des subventions après quelques temps d’activité, afin de continuer à pallier aux besoins de la communauté.


Où en sommes-nous?

Le 20 octobre dernier se tenait l’AG du collectif dans le but de finaliser la création officielle d’Hochelaga Ludique en tant qu’OBNL. C’est aussi après plusieurs mois de recherche exhaustive que le collectif est enfin en négociation pour l’acquisition d’un potentiel local qui serait situé (si tout se déroule bien) en haut du Renaissance, au coin des rues Pie-XI et Ontario.

Dans le contexte actuel de la crise du logement et des locaux communautaires qui ferment les uns après les autres, il s’est avéré extrêmement difficile de trouver un endroit adapté qui accepterait de louer à un obnl débutant.

L’initiative étant encore à sa première année d’existence et seulement enregistré officiellement depuis peu, il n’est pas évident de trouver des subventions gouvernementales appropriés (étant donné que les subventions pour les projets du type sont souvent déversées après la première année d’activité) Le projet est donc à la recherche de fonds à partir du site web de la Ruche, une plateforme de financement pour les projets citoyens.

Le collectif est, malgré tout, super bien outillé pour répondre aux défis que posent les débuts du projet, car il est composé de 8 membres compétents dans toutes sortes de domaines comme la finance, l’administration, le graphisme, la communication et on en passe.


Un mot d’encouragement aux projets citoyens

« C’est normal que ça prenne beaucoup de temps un projet d’envergure comme celui-là.
De la création d’un organisme à son succès, on doit calculer les efforts en années plus qu’en jours. Mais, si le projet est assez motivant pour te garder motivé pendant plus de deux ans, c’est un projet qui mérite tout l’effort que tu es prêt à y mettre.
»


Pour s’impliquer: hochelagaludique@gmail.com

On va avoir page facebook/instagram dans un futur proche, et entre-temps, on est actifs sur les groupes de quartier.


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Jeunes Marins Urbains

Les Jeunes Marins Urbains, c’est une aventure humaine et technique motivée par redonner aux suivants et partager son savoir-faire acquis.


Août 2024
Texte et photo par C-L | Illustration par Pauline


Les Jeunes Marins Urbains, c’est quoi?

Depuis 2015, les Jeunes marins urbains (JMU) proposent aux personnes sans expérience de construire des voiles-avirons à partir de troncs d’arbres de frênes offerts par la Ville de Montréal et Hydro-Québec ainsi que de naviguer gratuitement sur le fleuve Saint-Laurent. Cette aventure humaine et technique rapproche des participant.e.s qui ne se connaissent pas et qui n’ont pas de compétences particulières en navigation. Elle a débuté il y a 10 étés au Village au Pied-du-Courant, un lieu assez représentatif du Centre-Sud et d’Hochelaga, deux quartiers bordés par un cours d’eau inaccessible dû au chemin de fer et au port de Montréal.


Illustration de voiles-avirons sur le fleuve St-Laurent

La réalisation des activités proposées par les JMU a initialement suscité beaucoup de doutes. L’organisme à but non lucratif souhaite réduire deux barrières à la participation: le coût et le manque de connaissances.

Le nombre d’initiations augmente et l’expertise devient de plus en plus reconnue. Les JMU organisent d’ailleurs une expédition de Montréal à Québec en 2019. Durant la pandémie, ils obtiennent une participation du gouvernement provincial et louent un local pour un bail de 3 ans dans Hochelaga. Ils continuent d’offrir des ateliers pour des groupes réduits, une activité salutaire qualifiée de ‘brin de scie thérapeutique’ par les apprentis qui vivent les bienfaits de l’activité manuelle et collective durant le confinement. L’implication des marins en herbe dans la construction du bateau suscite un engouement palpable; les apprenti.e.s ont hâte d’embarquer. Une fois à bord, le concept de l’île de Montréal devient plus concret, plus réel et permet de poser un nouveau regard sur des repères locaux comme le Stade Olympique.


Photo de voiles-avirons sur le fleuve St-Laurent

Quels sont les prochains objectifs?

Depuis l’été 2023, les JMU mettent en place des équipes de marins-bénévoles intéressés à échanger de leur temps contre une formation voile-aviron ainsi qu’un accès gratuit à la flotte de voile-aviron JMU. Ces volontaires redonnent aux suivants une partie du savoir-faire acquis. Cette initiative permet également d’augmenter la participation de résident.e.s vivant à proximité de la nouvelle base nautique JMU, le parc riverain Clémentine De La Rousselière à Pointe-aux-Trembles.


Quel impact a eu le projet dans la communauté ?

Le volet navigation du projet offre la possibilité d’établir ce premier contact avec le milieu marin et fluvial en éliminant les barrières monétaires et le manque d’expertise. Maintenant que les JMU ont des chiffres et des images à l’appui, de plus en plus de gens sont prêt.e.s à partir à l’aventure. D’ailleurs, depuis la pandémie, le volume de personnes participantes a augmenté, passant de centaines à des milliers.


Pour suivre une initiation ou une formation voile-aviron, vous pouvez visiter le site Web de Jeunes Marins Urbains. Vous pouvez également les contacter à info@jeunesmarinsurbains.org et au 514 534-0542.

Pour suivre l’actualité de l’organisme, vous pouvez visiter leur page Facebook @Jeunesmarinsurbains et LinkedIn.


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Effervescence citoyenne

Effervescence citoyenne est un groupe d’une vingtaine de personnes rassemblées par le fait de vivre au sein de quartiers communs, avec la volonté d’œuvrer pour un plus large droit à la cité.


Juillet 2024
Texte par A.G. Anne | Photos par Alexandre Cotton


Les quartiers d’Hochelaga-Maisonneuve et Centre-Sud sont des quartiers populaires dotés d’un grand historique de mobilisation. Ça bouge fort par ici ! C’est un territoire avec une des plus grosses concentrations d’organismes communautaires par habitant.

Pour les 1 an du zine Awoueille, on a posé quelques questions aux volontaires d’Effervescence. Voici leurs réponses.



D’où vient la volonté citoyenne de créer du commun ?

Effervescence citoyenne, appelée affectueusement Effy par ses membres, existe avant tout parce qu’on aime ça et que ça nous fait du bien. Les projets ont une direction commune : l’empouvoirement citoyen. Effy sert de catalyseur : visibiliser toutes les idées et initiatives qui naissent dans ces quartiers ! (Et le monde a tellement pleins d’idées…) 

Il y a plusieurs manières d’allouer des ressources pour des initiatives : notre envie est notamment d’attirer des ressources vers des initiatives dont nous ne savons pas encore si elles vont fonctionner. Parier sur des nouvelles affaires qui n’ont pas encore été essayées et ainsi améliorer la qualité de vie de notre milieu. Prendre l’idée à la racine, parce que les bons projets sont dans toutes les personnes à conditions qu’elles aient les moyens de les exprimer. Que chacun.e puisse influer.



Quelles sont les activités qui vous caractérisent et que vous proposez ?

Nous avons d’abord créé un calendrier. Il est la loupe sur les initiatives et mobilisations des quartiers. Le support papier nous permettait de donner vie à ce concept de local – mettre des affiches dans le quartier pour que les personnes qui vivent dans le voisinage puissent les voir (nous avons aussi une publication en ligne pour plus d’accessibilité aux informations). La matérialité du calendrier dans l’espace public, c’est un enjeu d’appartenance concrète au terrain.  Aller poser les calendriers sur les panneaux d’affichage public, dans les bibliothèques, les cafés, etc., c’est ce qui permet de mieux baliser notre quartier, de le comprendre. 

L’idée du zine Awoueille est née par la suite. Pour entrer en discussion avec des initiatives et mobilisations des quartiers, pour dire « regardons ensemble tout ce qui existe de chouette ici ! ». Nous avons travaillé à une ligne éditoriale claire et flexible afin de soutenir ces initiatives, de créer du lien avec notre voisinage et de renforcer le sentiment d’appartenance de chacun.e.

Nous voulions que le calendrier et les articles du zine s’entremêlent. L’idée de pliage est venue de la communauté zinesteuse : « ça c’est un zine mais quand tu le déplies t’as une affiche. Quand t’as fini de le lire, tu l’accroches ! » 

Il y a énormément de richesse locale, et le calendrier et le zine sont une manière de les mettre à jour.


Nous organisons une fête annuelle de quartier. C’est un projet accidentel ! On voulait faire un lancement du zine dans un parc. On a finalement proposé aux personnes du quartier d’organiser des animations. Les gens aiment faire vivre leurs parcs ! Nous avons organisé l’appel à projet et nous nous sommes occupés des permis, tout pleins de belles idées se sont concrétisées : un cours d’initiation de Tai Qi, un atelier de pâte à modeler stop motion, des bands du quartier qui voulaient jouer … ça a fini par un souper spectacle. C’est devenu une fête de quartier ! Le 1er juin dernier nous avons recommencé parce qu’il y avait l’ envie commune que ça se fasse à nouveau. On recommencera l’année prochaine ! 


Notre dernier projet est la création d’un guide de démarrage de projet en partenariat avec l’Anonyme, dont nous mettrons prochainement des copies à plusieurs endroits des quartiers pour que chaque détenteurice d’idée puisse se le procurer. Ce manuel donne un coup de main au lancement en connectant les différentes ressources entres elles : financement, coaching, parrainage, mobilisation, communication…

Que peut dire le zine Awoueille du zine Awoueille ?

Nous avons commencé par recenser les initiatives et mobilisations, il y en a toujours des nouvelles : certaines disparaissent, d’autres se créent (enfin d’abord on a brainstormé pendant une heure à lancer des noms pour trouver le bon pour le zine : « Awoueille » avait cette énergie de l’encouragement « on se réveille icitte ! » ).

On a commencé par un seul article par zine, puis on est passé à deux pour que ce soit plus fun à lire. Chaque couverture est illustrée par un.e artiste local.e différent.e. On réfléchit présentement à une présentation plus colorée : on essaie des affaires et si ça ne fonctionne pas, on change !

Nous avons hâte du moment où nous aurons dénombré la plupart des initiatives existantes pour pouvoir les chérir, mais aussi pour parler de ces initiatives qui n’existent plus mais qui ont fait la richesse des quartiers. C’est une volonté au niveau du comité de garder les traces de l’engagement des personnes du quartier, de reconnaître le travail de nos prédécesseureuses – qu’ielles viennent du milieu communautaire, anarchiste, voir même religieux, ou bien d’une initiative individuelle…   

Awoueille a un format très ingénieux, son pliage est vraiment hot, c’est fait à la main au cours d’un après-midi-pliage. C’est notre activité méditative du mois, et tout le monde est invité à venir le faire !

Si vous avez envie de vous joindre à l’équipe d’Effervescence citoyenne ou simplement de venir plier le zine avec nous, vous pouvez nous écrire ici.


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Les tawashis de Nathalie

On continue cette série de courts articles mettant en lumière les actions citoyennes du secteur. Ce mois-ci, on est allé voir Nathalie, artiste récupératrice, qui recycle les chausettes des gens du quartier.


Décembre 2023
Texte et photo par Scyne


Nathalie fabrique des tawashis (petite éponge faite avec de la récupération de tissus) depuis presque deux ans. Elle a découvert cet art dans l’atelier de bricolage de sa mère qui habite St-Malachie (près de la Beauce). Elle a eu un coup de cœur pour cet art du tissage à la main, sur petit métier. Depuis, elle aimerait « qu’il y en ait partout ! » Aujourd’hui, elle fait des tawashis de couleurs et de tailles différentes en utilisant des chaussettes récupérées à l’Éco-quartier Ville-Marie. Les bas trouvent ainsi une vie nouvelle dans notre quotidien, pour de multiples usages.

Qui est Nathalie ?

La révolution par l’écologie, Nathalie y croit depuis longtemps. Le déclic a eu lieu avec les journaux que lisait son grand-père alors qu’elle les voyait s’empiler à la poubelle. Elle avait alors 17 ans et a réussi à trouver une compagnie pour les prendre et les recycler (au début des années 80). Sa conscience de l’importance de la réduction de ses déchets, de « faire des choses pour la planète à chaque jour », était déjà un mode de vie dans la campagne d’où elle vient. Bien avant que cela ne devienne une mode en ville, faire son compost faisait partie intégrante de ses pratiques quotidiennes.

Nathalie a aussi fondé il y a quinze ans, le Salon des Artisans Récupérateurs. Elle a toujours cru à l’importance d’instaurer et de renforcer le réseau de récupération des déchets pour créer de nouveaux objets. D’ailleurs, elle lance ici un appel à toute personne intéressée par la récupération des bouts de bas dont elle ne se sert pas, pour de la bourrure par exemple.

Si jamais il vous venait l’envie de récupérer des articles du quotidien pour un projet,
vous pouvez contacter l’Écoquartier pour ajouter une boîte à cet effet dans leur centre de tri.
La personne resposable du centre de tri s’appelle présentement Mariam: 3rv@sem-montreal.org.


La fabrication du tawashi

Le processus demande patience et application. Nathalie a commencé par fabriquer elle-même le métier à tisser, instrument particulier adapté à la technique du tawashi. Elle récupère des bas, les désinfecte, les lave, les trie selon la grandeur et la couleur. Elle taille les bas traités en bandes d’environ 1 pouce qu’elles tissent par la suite pour obtenir des petits carrés, colorés et épais. Ces carrés, ou tawashis, servent à nettoyer la vaisselle, porter un chaudron chaud, déposer un savon, laver la baignoire, etc…

De l’art utile et écoresponsable, on aime ça !

Photo des tawashis, petites éponges colorées tissées à partir de vieux bouts de tissu. Ils sont étiquetés: «100% vieux bas»

Pour en savoir plus sur les tawashis et/ou pour récupérer du textile, n’hésitez pas à contacter Nathalie: nathaju@65hotmail.com


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La Guillotine, collectif d’impression

On continue cette série de courts articles mettant en lumière les actions citoyennes du secteur. Ce mois-ci, on est allé voir les gens de la Guillotine. On a aussi rencontré Nathalie, artiste récupératrice du Centre-Sud – pour lire sur ce qu’on a appris avec elle, c’est juste ici.


Décembre 2023
Texte par Catherine-Laure | Image par Juliek (@juliek_artist)


C’est dans un petit atelier exigu situé dans le Pavillon d’éducation communautaire d’Hochelaga-Maisonneuve (PEC) que se réunissent et travaillent les membres de La Guillotine, un collectif d’impression et d’édition féministe auto-géré. L’énormité des machines d’impression domine la pièce. Ces mastodontes mécaniques dégagent une certaine mystique, rappelant aux personnes non-initiées l’immense puissance cachée dans leur silhouette. La juxtaposition du petit espace avec la nature percutante du travail du groupe impressionne. Sur une base volontaire, les membres prennent des décisions collectives, font les suivis des dossiers et y mettent du leur dans la réalisation des projets par et pour des gens du quartier.

Un projet artistique et politique

La Guillotine regroupe des femmes et des personnes non binaires qui partagent une idéologie féministe radicale commune et une passion pour l’art imprimé que ce soit par la lecture, l’ouvrage, l’édition ou la fabrication. Si le collectif s’est officiellement institutionnalisé il y a plus d’un an, la plupart des membres se sont rencontrées il y a une dizaine d’années à travers des projets militants et politiques dans le quartier et le milieu étudiant. Leurs expertises respectives et partagées se sont développées au fil du temps, entre autres dans l’infographie, le design, l’impression et la confection d’affiches et de bannières pour différentes luttes. L’envie de réaliser un projet artistique et militant ancré dans la communauté dans laquelle les membres vivent, travaillent et luttent a germé vers 2019 et le collectif s’est lancé dans cette initiative commune en 2021.

Instances d’implications dans la communauté

Le collectif la Guillotine s’implique artistiquement et politiquement dans Hochelaga-Maisonneuve. En plus de collaborer avec d’autres collectifs d’impression et d’édition, il a fabriqué un zine-album avec la poésie de Névé Dumas et la musique du groupe post-rock émergent Sauf les drones. Il s’est aussi penché sur la question des espaces urbains abandonnés avec la production du zine Histoire de terrain vague de sa propre initiative et la réalisation du feuillet École de la friche à défendre en partenariat avec le réseau de recherche Inter-friches et le mouvement Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM.

Le collectif La Guillotine est actif sur Instagram! Suivez-les ici.

Leur déménagement arrive bientôt dû à l’éviction des OBNL du 1691 Pie-IX.
Après cette période de remous, illes seront à nouveau prêt·es à accueillir de nouveaux projet et volontaires.


Le projet phare: l’agenda annuel 2024

Le collectif a impliqué, pour la première fois, la communauté dans la réalisation de la troisième édition de son agenda annuel en lançant un appel de textes sur la thématique ‘mutations’. Six textes écrits par des personnes non binaires et s’identifiant comme femmes se retrouveront dans les 500 exemplaires tirés.

Malgré les défis rencontrés, le collectif a su persévérer dans la réalisation de ce travail titanesque commencé en février. Défiant la possibilité imminente d’une délocalisation, il continue de poursuivre ses projets tout en s’engageant activement avec les organismes résidents au 1691 Pie-IX dans la lutte pour préserver ce pôle communautaire de l’est de Montréal menacé d’éviction d’ici la fin de l’année 2023.

La Guillotine continue de se projeter vers l’avant, envisageant un avenir où il occupe un espace dans lequel il peut développer des projets pérennes, laisser accès aux artistes de la communauté, offrir des ateliers et devenir un lieu de partage de connaissances et d’auto-gestion. En attendant, le lancement de son agenda annuel met un terme à 2023 et prépare le terrain pour 2024.

À vos agendas!

Le lancement de la troisième édition de l’agenda annuel de La Guillotine aura lieu le vendredi 8 décembre 2023 de 19h à 23h. L’événement se déroulera à L’Achoppe, centre social autogéré situé au 1800 avenue Letourneux. Soyez au rendez-vous! Au programme: des festivités, des lectures, de la musique, des boissons, des articles et, bien sûr, des agendas!


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Le Club Répare est de retour

Ce texte est le troisième d’une série semi-mensuelle d’articles explorant des actions citoyennes du Village à Viauville.


Novembre 2023
Texte par Pauline | Illustrations par Ju


Un kit pour travailler le cuir, une machine à coudre, du bois, des retailles de tissus… Voici ce qu’on peut trouver au Club Répare, situé dans les locaux de Chez Émilie, un centre communautaire. Le Club Répare est un atelier hebdomadaire où tou.te.s peuvent venir réparer des petits objets en bonne compagnie. Ici, on peut prendre ce dont on a besoin pour réparer et prendre soin de ce qu’on a déjà. On redécouvre notre environnement et on nourrit la relation avec ce qui nous entoure.

Ces objets, pour la plupart, c’est Merlin qui les a ramassés dans la rue. Il a commencé le club de réparation il y a un peu plus d’un an, au Centre Poupart, dans le Centre-Sud. Depuis octobre 2023, le club s’est trouvé un nouveau lieu: chez Émilie, situé également dans le quartier, au 2238 Fullum. Merlin s’en réjouit: c’est bien que le projet se déplace, il prend ses ailes.

À l’origine : réparer plutôt que briser, une démarche de soin

Merlin a commencé à donner des ateliers en en tant qu’artiste en résidence au Centre Récréatif Poupart en 2022, où il a mené des projets d’entretien des matériaux pour les jeunes et le public. Il a commencé par créer son espace, installer ses objets, et réparer des affaires. Les enfants et les personnes qui passaient par le centre, curieux.ses, allaient se pencher sur son travail et ont pris goût, progressivement, à vouloir s’y mettre aussi.

Il s’agissait d’expériences dirigées avec de l’art, avec des moyens différents d’aborder l’exploitation des matières et des ressources. La réparation des objets qui nous entoure, soigner plutôt que briser, prenait donc un sens ici très symbolique. Ces ateliers visaient à proposer des gestes de réparation plus ludiques. Au lieu de tout briser quand cela ne va pas, on peut tenter d’entrer dans un processus de réparation. Partager des manières de réparer est, en quelque sorte, partager des façons de guérir. Puis, au printemps 2023, il a entrepris une résidence d’artiste à l’Atelier La Coulée, apprenant le travail du métal pour créer un atelier de réparation mobile. Lors de l’été 2023, il a organisé des événements pop-up dans des espaces publics à l’aide de son atelier mobile.

Le Club Répare se trouve Chez Émilie, maison d’entraide populaire, au 2238 rue Fullum.
Tous les samedis de 12h à 16h jusqu’au 2 décembre 2023.

Plus d’informations:
Site Web
Instagram
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Connaître nos objets pour mieux les apprécier

Les ateliers ont lieu tous les samedis, de 12h à 16h. Les gens sont invité.e.s à passer quand iels le souhaitent sur cette tranche horaire, en apportant leurs affaires à réparer – que ce soit avec un projet en tête, en exploration, ou en recherche d’inspiration. Merlin met à disposition tous ses outils, des chutes de cuir, de la colle contact, des outils pour sculpter le bois, une scie sauteuse, un fer à souder… Et offre des coups de main et des conseils à tout un chacun. Il souhaite aider les gens en leur partageant des connaissances, mais aussi en les soutenant dans leur démarche. En effet, au club, ce qui compte n’est pas l’objet réparé, mais le processus de réparation, le cheminement. Souvent, on est un peu déconnecté de ses affaires matérielles. Mais plus on apprend, plus on connait les objets qui nous entourent, et plus on sait les apprécier. Et… que de plaisir de pouvoir vraiment aimer les choses qui nous entourent! Un beau matériau, un objet très utile, une robe d’une belle étoffe… Il s’agit donc d’un projet qui se veut dans une démarche écologique, mais aussi, sentimentale. Car réparer et ne pas jeter est bien plus qu’un geste écologique pas des matières infinies et le processus d’extraction de ces matériaux est problématique sur de nombreux points… C’est une philosophie de vie.

Un lieu d’échange dans le quartier

Les personnes qui fréquentent le Club Répare sont majoritairement des adultes qui habitent le quartier (Centre-Sud). La proximité est, pour cela, importante… Le but à la base du club de réparation est aussi de servir la communauté du coin. Plusieurs personnes reviennent d’ailleurs régulièrement, et sont rendus des « habitué.e.s ». D’ailleurs, selon Merlin, les personnes qui reviennent souvent font en quelque sorte partie de l’équipe.

Pourquoi revenir ? Qu’est-ce que nous pouvons tirer de cette expérience au club de réparation ? Eh bien, tout d’abord, ça permet de passer à travers sa pile d’affaires qui ont besoin « d’un peu d’amour », celles qu’on se dit qu’on va ranger/réparer/recoudre/trier depuis des semaines… Vous savez, ce type de petites réparations qu’on ne prend jamais le temps de faire, et qui s’entassent. Le Club Répare permet d’avoir un espace dédié au soin de ses affaires, et nous offre l’opportunité de s’accorder le temps de le faire. De prendre soin de ce qui est déjà là, car il y a assez d’objets dans le monde. Mais aussi, le Club Répare permet d’échanger. On s’inspire du travail d’autrui, on rencontre du monde, on jase, on apprend. Comme une brèche temporelle pour réparer, soigner, recoudre, mais aussi tisser des liens.

Le club Répare organise une exposition à la Maison de la culture Jeannine Sutto du 4 avril au 26 mai 2024 ! Soyez au rendez-vous.

Au programme, une exposition d’objets réparés, des ateliers de réparation et des outils divers à votre service, ainsi qu’un grand magasin gratuit pour vous procurez de petites pépites rénovées !


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